26 Octobre 2017
Un triste anniversaire. En cette «journée des Nations unies», censée célébrer l’entrée en vigueur de la charte de l’ONU en 1945, la Russie a bloqué un projet de résolution renouvelant la mission d’enquête sur les attaques chimiques en Syrie. Depuis le début du conflit dans le pays en 2011, c’est la neuvième fois que Moscou, allié indéfectible du régime de Damas, fait ainsi usage de son droit de veto.
Le texte, présenté par les Etats-Unis au Conseil de sécurité, visait à prolonger d’un an le mandat du Joint Investigative Mechanism (JIM), une commission d’enquête créée en août 2015 pour recueillir sur le terrain les preuves d’attaques chimiques perpétrées en Syrie. Et, autant que possible, en désigner les responsables. Prévue initialement pour durer un an, cette mission conjointe composée d’experts de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a été renouvelée une première fois en 2016. Son mandat actuel expire le 17 novembre.
«La Russie a démontré une fois de plus qu’elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que le régime barbare d’Al-Assad ne subira jamais les conséquences de son utilisation continue d’armes chimiques»,a aussitôt réagi l’ambassadrice américaine à l’ONU. Et Nikki Haley d’ajouter : «La Russie se rallie une nouvelle fois aux dictateurs et aux terroristes qui utilisent ces armes.» Le représentant de la Russie a balayé ces accusations et reproché aux Etats-Unis d’avoir précipité le vote, ne laissant pas d’autre choix à Moscou que de faire usage de son veto.